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200 chiens maltraités évacués d’un chenil clandestin |
date de parution --/--/---- |
ATTENTION ! Certains chiens ont l’oreille coupée et peuvent donc être recherchés par leur propriétaire!
Près de 200 chiens entassés dans un chenil clandestin à Fontenay-Trésigny (Seine-et-Marne) perquisitionné mardi, ont été évacués jeudi par des associations de protection d’animaux. Bénévoles et salariés de la Fondation Assistance aux Animaux (FAA), de la SPA et de la Fondation Bardot ont travaillé dans une odeur pestilentielle dégagée
par les dizaines de kilos de viandes avariées qui servaient de nourriture aux animaux, sous-alimentés. |
Dans un hangar, des bergers, rottweiler, staff, cockers sont parqués, parfois à deux, dans des cages d’un mètre carré. Certains se terrent dans une petite niche de fortune en contre-plaqué.Leurs excréments se mélangent dans de la
sciure. L’évacuation a commencé par celle d’une dizaine de cadavres
de chiens, dont une majorité de chiots. « J’ai vu beaucoup de choses
dégueulasses mais jamais d’une ampleur pareille », se désole Jackie
Yvon, de la FAA. L’eau est stockée dans des poubelles, le chenil,
situé loin de tout voisinage gênant en bordure de nationale, n’étant
pas raccordé à l’alimentation collective. Selon les premiers éléments
de l’enquête, le propriétaire élevait de manière intensive et en
toute illégalité des chiens de races différentes — 27 selon les
associations-, dont certaines interdites en France pour leur
dangerosité. Habitant sur place dans des préfabriqués brinquebalants,
il commercialisait son élevage par le biais de petites annonces.
L’origine des animaux est toujours ignorée par les gendarmes de
Coulommiers en charge de l’enquête. Certains ont l’oreille coupée,
vraisemblablement pour supprimer un tatouage. Quatre personnes, dont
le propriétaire, ont été déférées jeudi matin au parquet de Meaux qui
a ouvert une information judiciaire pour « exploitation sans
autorisation d’un établissement classé et actes de cruauté envers des
animaux », les deux infractions étant aggravée par la « récidive », a-t-
on appris de source judiciaire. En effet, le propriétaire
quinquagénaire a déjà été condamné en mai 1998 pour des faits
semblables à six mois de prison ferme par le même tribunal. Présenté
devant un juge jeudi après-midi, il pourrait également être mis en
examen pour « travail dissimulé » et « exercice illégale de la
profession de vétérinaire ». D’après les débuts de l’enquête, il
aurait procédé sans aucune compétence médicale à des césariennes sur
des chiennes. Un second chenil lui appartenant, situé à Mousseaux-lès-
Bray, non loin de Provins, a été perquisitionné mardi. Les gendarmes
y ont trouvé 45 chiens retenus dans les mêmes conditions. C’est sous
couvert d’une association à but non lucratif baptisée « Promodog » que
le propriétaire se livrait à cet élevage jamais déclaré. | |
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