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Refuge pour les ânes abandonnés |
date de parution --/--/---- |
LIEGE
Refuge pour les ânes abandonnés
Dessart
Les amis des longues oreilles lancent « L’oasis des ânes » dans un fort abandonné. Une quarantaine de bourricots y seront remis sur pied et en selle. |
A vec sa fourrure soyeuse et ses yeux malicieux, l’âne enchante les marmots.
Au point que, sur un coup de tête, des parents craquent et achètent un de ces équidés aux longues oreilles. Les enfants grandissent et un jour l’âne se retrouve tout seul dans son pré, brayant de solitude. Il déprime et dépérit pour le reste de sa vie.
En Belgique, il n’existait pas de refuge jusqu’à ce que des asinophiles lancent l’idée d’ouvrir un lieu destiné à recueillir les bourricots abandonnés. J’ai vu plusieurs situations malheureuses voire douloureuses, explique André Namotte, président de « L’oasis des ânes ». L’âne laissé
seul, celui maltraité, d’anciennes bêtes de somme achetées à l’étranger par des maquignons peu scrupuleux et vendus ici à vil prix ou simplement des
ânes dont le propriétaire, devenu âgé, n’arrivait pas à assumer l’entretien.
Ces amoureux des longues oreilles ont dégoté le lieu idéal pour les remettre
sur pied : le fort de Pontisse, lui aussi abandonné. Il est éloigné des
habitations, le braiment des ânes ne dérangera pas les voisins, explique
Jacques Boonen, vice-président de l’ASBL.
L’équipe d’une dizaine de bénévoles a nettoyé les saillants du fort, aménage
des étables dans les casemates et se prépare à accueillir 40 ânes en
permanence. Sans aucune aide pour l’instant. Nous proposons aux
propriétaires d’ânes qui n’arrivent plus à s’en occuper de nous le confier.
Nous le soignons soit pour le garder au fort soit pour le mettre chez
quelqu’un sous la forme d’un parrainage. Une formule qui permet de reprendre
l’âne à tout moment s’il n’est pas bien traité, explique Jacques Boonen.
Seule condition pour placer son bourricot à « L’oasis des ânes » : céder la
propriété de l’animal à l’ASBL qui se refuse à percevoir une pension.
L’action de la nouvelle association ne s’arrête pas là. Nous allons
programmer des randonnées à dos d’ânes, des activités pédagogiques avec les
enfants ou encore de l’asinothérapie — méthode de soin utilisée avec les
personnes handicapées. Sans compter une exposition permanente sur l’âne et
une présentation des produits asiniens comme le savon d’ânesse. Notre
satisfaction ultime serait de pouvoir réinsérer à « L’oasis des ânes » des
jeunes adolescents en difficultés, déclare André Namotte qui est aussi
président de « La Charlemagnerie », un centre culturel à vocation sociale.
Pour l’instant, l’heure est au lancement du refuge. Cinq ânes ont déjà été
confiés par leurs propriétaires et ce samedi 5 juin, l’association fixe
rendez-vous aux asinophiles à Pontisse pour une journée de détente. Ce n’est
que le début, souligne André Namotte, qui espère un petit coup de pouce du
ministre wallon de la ruralité. Nous espérons être complètement
opérationnels d’ici un an. site web... | |
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