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Eviter les malentendus |
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un chat n’est pas un chien, il ne se venge pas, il exprime un mal être : quelques pistes pour éviter les malentendus... |
Incompréhension, mauvaises interprétations et conflits sont le lot quotidien des chats et de leurs cohabitants à 2 pattes. A l’origine, on trouve bon nombre de malentendus
Coup de projecteur sur quelques idées reçues.
« Il est méchant : il me mord pour un oui pour un non, même en pleine nuit ! »
Un chat ne mord pas sans raison. S’il vous attaque et de surcroît la nuit, c’est qu’il attend le meilleur moment (celui où vous êtes vulnérable donc moins à même de répliquer) pour répondre à vos « agressions » diurnes, pour décharger son trop plein d’énergie ou encore sa frustration. Evaluez vos propres comportements et son mode de vie : êtes vous sévère avec lui ? Est-il confronté à beaucoup d’interdits ? Respectez-vous ses rythmes d’activité et de repos ? Reste t-il longtemps seul ?
Si vous évitez d’entrer en conflit avec lui, en le laissant venir à vous de lui-même, en étant moins punitif et en l’occupant plus (surtout si c’est un animal qui reste longtemps seul dans la journée), ces attaques nocturnes diminueront certainement ! Mais si vous répondez à ses attaques par des réprimandes (physiques et/ou verbales) ou en l’isolant, vous n’êtes pas prêt de rétablir une bonne relation avec votre animal ni de retrouver des nuits sereines !
« Il s’amuse à laminer mon canapé alors qu’il a un griffoir ! »
Le chat qui griffe le canapé ne se divertit pas, il communique ! Chaque jour, vous êtes témoin, parfois sans vous en doutez, des multiples moyens de communication utilisés par votre animal :
-procédés vocaux : miaulements, grondements, feulements, ronronnements …
-tactiles : contact nez à nez, léchages mutuels, couché sur les genoux …
-visuels : dépôts d’excréments, d’urine, griffades, positions des oreilles, de la queue…
-et chimiques : phéromones d’alarme, sexuelles, sociales, territoriales …
Ces différents moyens de communication sont aussi bien employés seuls que combinés. Par exemple, lorsque le chat fait ses griffes, il communique aussi bien en déposant des marques visuelles que des marques chimiques (phéromones territoriales).
Faire ses griffes est un comportement naturel du chat. On ne peut donc le supprimer. Par contre, on peut attirer le chat dans des endroits autres que le sacro-saint canapé ou le papier peint du couloir ! Il faut pour cela lui proposer un support de substitution intéressant : certains chats feront leurs griffes sur des poteaux en sisal alors que d’autres préfèreront des matières qui se dégradent plus facilement, et qui laisseront donc des traces de passage plus évidentes. Ainsi, vous pouvez proposer à votre animal un tronc d’arbre, une planche recouverte de tissus, de moquette ou de papier peint. Succès garanti si vous mettez les griffoirs dans des endroits stratégiques pour votre petit compagnon : près des lieux de passage (entrée, porte des pièces à vivre…).
« Mon chat adore quand je fais sa litière : il y va aussitôt que le bac est propre !»
Qui n’a pas constaté que Minet vient systématiquement jeter un œil à son bac à litière lorsque celui-ci vient d’être lavé ? Ce n’est pas pour constater vos qualités ménagères et vérifier que le nettoyage est bien fait. Ni parce qu’il s’est retenu jusqu’à ce que la litière soit propre ! C’est pour y déposer à nouveau ses marques. Certes, le bac à litière est un centre d’élimination pour le chat mais c’est aussi un centre de communication important. Changer la litière et laver le bac, c’est un peu comme remettre le compteur des messages olfactifs et visuels du chat à zéro. Donc lorsqu’il retourne à la caisse après le nettoyage, il poste un nouveau message !
« Quand il fait ses besoins en dehors de la litière, c’est pour se venger ! »
Contrairement à nous, les chats n’ont pas la notion du bien et du mal. Quand ils s’oublient, ce n’est donc pas une histoire de vengeance. Il peut s’agir d’un problème de
santé (cystite, diarrhée…) ou de comportement (isolement, ennui, stress, cohabitation difficile avec un autre chat …). En effet, lorsqu’il a besoin de se rassurer ou d’évacuer les
frustrations qu’il accumule au quotidien, le chat a souvent recours à l’évacuation urinaire (et/ou fécale), au grand dam de ses humains. En effet, cette méthode particulièrement
efficace a l’avantage de pouvoir être utilisée à tout moment et en tout lieu et a un effet immédiat : non seulement le chat se soulage d’un point de vue organique mais en plus il se
rassure en répandant une odeur tenace.
Quelle que soit l’origine de la malpropreté, la façon la plus saine de réagir est justement … de ne pas réagir ! Car nous ne faisons qu’aggraver les choses en criant dessus, en lui mettant la truffe dans l’urine ou en l’isolant. On devient un élément anxiogène pour le chat qui, du coup, aura plus besoin de se « rassurer » et donc urinera de plus belle !
« Il se couche sur mes genoux, réclame des câlins, mais quand je le caresse, il me mord ! »
Quand le chat vient sur nous, ce n’est pas forcément pour qu’on le caresse. Le chat, avant de mordre la main intrusive, va multiplier les demandes d’apaisement : il va par
exemple remuer ou nous lécher. Mais bien souvent, on les interprète mal et nos caresses se font plus insistantes. Et lorsque le chat ne peut plus les tolérer, il mordille. Généralement, cela fait aussitôt cesser les câlins !
« Mon chat d’appartement apprécie de sortir prendre l’air pendant les vacances »
C’est une mauvaise idée ! Si votre chat n’a pas accès très régulièrement à l’extérieur, ne lui proposez pas de sortir au moment des vacances. Car à votre retour en appartement, il
appréciera beaucoup moins de se retrouver coincé entre quatre murs.
« Mon chat supporte très bien de rester seul des journées entières »
Nos chats captifs ont souvent du mal à supporter la solitude et l’isolement lorsque nous nous absentons de longues heures par jour. Il est donc important de veiller à équilibrer
les activités de nos compagnons pour éviter qu’il ne développe de comportements dérangeants. Cela peut passer par un mode de distribution alimentaire plus ludique (jouet
distributeur de croquettes alimenté par une pile). Vous pouvez également fournir à votre animal des jouets qui bougent tout seul. Vous pouvez aussi l’emmener chez un voisin ou
adopter un autre chat (dans ce dernier cas, il faudra toutefois prendre quelques précautions).
« Mon chat ronronne pour me dire qu’il est content »
En étudiant le chat sauvage et le chat domestique, les éthologues ont organisé le registre des comportements d’un animal. Le mystère du ronronnement a partiellement été
levé : on a longtemps pensé qu’il n’était que témoignage de bien-être, on sait désormais que le chat ronronne aussi lorsqu’il est en état de stress, pour apaiser l’animal à 2 ou 4 pattes en face de lui. Ainsi, quand vous caressez votre chat et qu’il ronronne, ce peut être une façon de vous « apaiser » et de faire cesser les caresses. Mais il y a aussi des chats qui
ronronnent pour tout le contraire | |
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