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L’arrivée d’un chaton |
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On « éduque » son enfant, on « conditionne » un chat ou un chaton. Et oui, on peut conditionner un chaton, mais cela dépend à quel âge. Il est parfaitement inutile de commencer toute « éducation » d’un chat avant ses 5-6 mois. Et il ne peut apprendre que des choses très simples (par exemple : on ne mord pas trop fort sinon le jeu s’arrête). |
De 6 mois à un an, n’espérez pas pouvoir lui enseigner plus de 3 interdits en tout, alors choisissez-les bien ! Privilégiez ceux qui concernent leur sécurité (ex.: ne pas mordre les plantes de la maison).
Un chaton fait BEAUCOUP de bêtises ! Soyez très patient et tolérants... Ne partez pas en guerre contre lui ! Cela ne servirai qu’à le rendre de plus en plus nerveux et de moins en moins « obéissant », et dégraderai durablement vos relations. En effet, à trop punir ou réprimander un chaton, celui-ci peut facilement devenir insupportable et agressif.
Plutôt que de lui apprendre des règles, protégez votre environnement pour le rendre moins dangereux (mettre en hauteur bibelots et objets sensibles, plantes venimeuses, cacher les fils électriques etc.)
Le chaton a entre 2 semaines et 2 mois
Avant deux mois, le chaton a cet âge est très loin d’être sevré. A deux semaines, il commence tout juste à savoir se
déplacer (sa démarche est un peu titubante), et peut à peine s’orienter grâce à sa vue et son ouïe. Chaque jour
apporte un nouveau comportement, un nouvel apprentissage, comme par exemple savoir uriner et déféquer seul
sans que l’on ai besoin de lui frotter le périnée (la chatte le fait habituellement en le léchant. L’humain peut le faire
en frottant le sexe du chaton avec un coton. Sans ce soin, le chaton ne sait pas faire ses besoins seul et souffre
d’avoir la vessie trop pleine, ce qui est plutôt dangereux).
Si vous adoptez un chaton de moins d’un mois, c’est à priori que le destin en a voulu ainsi : aucun éleveur de se
permettrai de vous donner un chaton si jeune, d’autant qu’il faut encore le nourrir au biberon (y compris la nuit
durant laquelle il nous réveillera au moins deux fois), lui fournir une présence quasi permanente pour remplacer sa
mère. Il est recommandé d’ailleurs d’installer un petit panier à côté de votre lit la nuit pour pouvoir le faire téter
facilement sans avoir à vous déplacer et pouvoir aussi répondre à ses appels s’il crie dans la nuit. C’est tout un
engagement, et si l’on ne peut pas prendre de vacances et que l’on doit partir travailler en journée,
mieux vaut s’abstenir d’adopter un chaton si jeune.
Son bon développement psychomoteur, psychologique et physique dépend très étroitement des soins qui lui seront
prodigués durant cette période sensible, et des précautions qui seront prises pour veiller à sa croissance.
Quelques règles simples
Pour ne pas commettre d’erreurs avec des chatons très jeunes, il faut savoir respecter quelques règles simples :
-Il ne faut surtout pas réveiller un chaton qui dort : c’est au cours de ces séances de sommeil qu’il se construit
au niveau neuronal et qu’il « digère » ses nouvelles acquisitions.
-On ne doit pas laisser le chaton seul plus de deux ou trois heures d’affilées avant qu’il ai atteint un mois
au moins. Sa sécurité affective est aussi capitale que son alimentation ! Il a besoin des deux pour survivre. Il est
bon de le faire dormir sur vous le plus possible, pour qu’il soit en contact permanent avec la chaleur et l’affection (à
condition de ne pas bouger pour ne pas le réve iller). Sinon, on peut aussi le mettre dans son petit panier contre une
bouillotte entourée d’une serviette. Mais rien ne remplace la chaleur corporelle.
-On ne manipule pas le chaton avec excès ! Certes, on est toujours très enthousiaste de pouvoir toucher et
caresser à volonté une petite boule de poil si mignonne, mais il faut se montrer prudent et respectueux. Si on
stimule de trop le chaton, on peut le rendre hyperactif par la suite, ce qui est loin d’être une bonne chose ! Par
ailleurs, on doit respecter son petit corps et ses fragilités. On ne se passe pas le chaton de mains en mains, on
ne le caresse pas trop fort ni trop longtemps, on le prend toujours avec beaucoup de délicatesse et lentement (on
interdit aux enfants de lui faire essayer le parachute et les vols planés…les chatons ne sont pas des voltigeurs !). De
manière générale, on veillera à manipuler ce chaton avec soin comme on le ferai avec un nourrisson humain.
- On veille à offrir à ce chaton un environnement calme et serein : pas d’agitatio ns inutiles autour de lui (on
ne met pas le panier du chaton dans la chambre des enfants ou à côté de la télévision), pas de visites interminables
des uns et des autres pour venir voir le nouveau venu, pas de musique trop forte. La cuisine est un lieu bruyant
dont il faut préserver le chat dans les tout premiers temps, pour lui éviter de grosses frayeurs si une casserole
tombe par exemple.
- Un chaton de moins de deux mois ne doit pas être éduqué, punit ou réprimandé. Inutile de lui interdire
quoi que ce soit, de le punir ou de le réprimander lorsqu’il fait une bêtise. A cet âge, il n’est pas encore la possibilité
de comprendre correctement une éducation délivrée par un humain. Et surtout, il est encore très fragile
émotionnellement, surtout qu’il a été séparé trop tôt de sa mère. Il faut prendre avec ces jeunes chatons encore
plus de précautions qu’avec d’autres chatons plus vieux. Ils sont très sensibles, et supportent mal les contraintes. Il
sont facilement stressé et anxieux et on souvent des difficultés d’apprentissage (la concentration et la mémorisation
sont un peu mises à mal par cette séparation trop précoce d’avec la mère).
NB : nourrir un chaton au biberon:
Il vous faut... • Un biberon spécial pour petit animal,• Un lait maternisé spécial pour chats. Quel lait utiliser ? Un lait maternisé industrielLe lait de vache est à proscrire car il ne convient pas aux besoins nutritionnels du chaton : il est moins énergétique et moins riche en protéines que le lait de chatte. Il est aussi trop riche en lactose. Choisissez donc un lait maternisé industriel spécial chat.
A défautSi toutefois vous ne pouviez vous en procurer immédiatement, vous pouvez fabriquer vous-même le mélange suivant : · 600 ml de lait de vache entier. · 1 jaune d’oeuf. · 200 g de crème à 12% de matières grasses environ. Attention : Ce mélange ne doit être utilisé que provisoirement (pas plus de 24 heures).
Le chaton a entre 2 mois et plus de 3 mois
On considère que le sevrage réel (c’est à dire le sevrage au lait et le sevrage affectif et social) se situe autour de 12
semaines. En adoptant un chaton de 2 mois seulement, il y a encore de grand risques qu’il soit fragile et enclin à
certains troubles du comportement tels que l’hyperactivité, l’agressivité mal contrôlée, la malpropreté due à une
excitabilité et une incapacité à gérer les fortes émotions (comme les punitions ou les réprimandes, ou des jeux trop
excitants). Passé 12 semaines, le chaton est normalement équilibré car il est resté suffisamment auprès de sa mère
et de sa fra trie. A moins qu’on ne lui fasse vivre des expériences traumatisantes, il restera équilibré et supportera
sans trop de difficultés certaines contraintes et changement au cours de sa vie sans que cela n’entraîne de troubles
comportemental.
Avant 3 mois, on ne laisse pas un chaton seul plus de 4 à 5 heures de suite (et oui, c’est une contrainte…)
Le jeu chez le chaton
C’est l’activité principale et essentielle du petit chat. C’est au cours du jeu qu’il apprend la vie, les gestes et
comportements de son espèce. C’est aussi grâce au jeu que l’on peut récompenser le chaton pour ses bons
agissement lors de son éducation, par exemple si l’on veut détourner son attention d’un lieu ou d’un objet qui lui est
interdit. Le jeu est une activité vitale pour la chaton, et ne doit pas être négligée, en particulier si on le laisse seul
longtemps dans la journée : il doit dépenser son énergie pour ne pas l’accumuler et la décharger d’une mauvaise
manière (en urinant en dehors de sa litière par exemple).
Les chatons adopté avant l’âge de 12 semaines peuvent se montrer agressif lors du jeu, et ne pas savoir maîtriser
leur griffures et morsures (leur mère n’a pas eu le temps de le leur enseigner). Pour désamorcer l’agressivité et
l’hyperactivité chez le chaton, il faut éviter de trop le solliciter en le prenant dans les bras ou caressant à outrance.
Il est important surtout de stopper tout contact avant qu’il ne morde ou quand il s’énerve trop. Dans le jeu, on
n’utilise jamais les mains ou les pieds, et on ne le laisse pas grimper le chaton le long des jambes. Dès qu’il mord ou
griffe, on stoppe net le jeu en disant « Non !», puis, et c’est le plus important, on ignore le chaton pendant au moins
10 à 20 secondes (on ne le regarde même plus). Puis on reprend le jeu comme si de rien. Ainsi, le chaton enregistre
l’information selon laquelle « Le jeu et les relations s’arrêtent si je mord ou que je m’énerve trop». C’est une
éducation en douceur, sans punitions ni violence. De toute façon, les punitions de type ‘pichenettes sur le bout du
nez ou tapes sur les fesses sont à proscrire. Le chaton prend cela pour de l’agression, et est trop jeune pour
comprendre de tel gestes. En usant de gestes forts sur un chaton, on lui enseigne le langage de l’agressivité, ce qui
n’est pas le but recherché ! L’usage de la voix suffit amplement.
Autre précaution : on doit faire en sorte de ne pas tous le temps lui interdire des choses. D’abord parce qu’il a peut
être des difficultés de concentration et surtout parce qu’il ne peut pas apprendre trop d’inte rdits à la fois. Choisissez
les plus importants à vos yeux (ex : ne pas monter sur la table), 2 ou 3 au maximum, et tenez vous en. Lorsqu’ils
sont bien assimilés, on peut en ajouter de nouveaux.
Enfin, il faut savoir qu’un chaton, cela fait des bêtises, parfois même beaucoup. L’image d’Epinal du petit chat qui se
laisse tripoter en poussant un simple petit miaulement ne doit pas nous faire oublier que le chaton est un être doté
d’un caractère, et de capacités, limitées au début. Rien n’est moins agréable que de se lancer dans une relation où
l’on passe son temps à réprimander le chaton parce qu’il a –encore — renversé la terre sur le tapis.
En conclusion, pour être heureux, le chaton a besoin de sommeil, de nourriture, de contact, de jeu, mais aussi et
surtout de patience, de beaucoup de tolérance et bien sûr d’amour et d’affection. | |
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